Pour défendre la liberté, il faut défendre la prospérité

Liberté réelle et prospérité : un duo indissociable

Qu’est-ce que la liberté sans prospérité ? Une promesse creuse. Un citoyen qui peine à nourrir sa famille ou à payer ses factures peut difficilement exercer pleinement sa liberté, accaparé par la survie quotidienne. La liberté réelle suppose donc un minimum de bien-être matériel : ce n’est pas un luxe, c’est un prérequis.

Ce principe a été reconnu même par Franklin D. Roosevelt, qui érigea en 1941 la liberté d’être à l’abri du besoin au rang des libertés fondamentales. En France, bien avant lui, le général de Gaulle liait déjà vérité, rigueur et prospérité, affirmant :

— Général Charles de Gaulle, 1958
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Il ne s’agit pas ici de glorifier le PIB ou de sombrer dans le matérialisme économique. Il s’agit de rappeler que sans prospérité partagée, la liberté demeure un concept vide. Une presse libre ou des élections ouvertes n’apportent rien à un peuple accablé par la misère.

Prospérité du citoyen vs. privilèges des élites

Défendre la prospérité, ce n’est pas défendre les 1% les plus riches. C’est défendre le droit du citoyen ordinaire à vivre dignement. Aimer son pays, c’est vouloir que chaque concitoyen s’épanouisse. La prospérité, quand elle est réellement partagée, est un facteur d’émancipation, pas d’aliénation.

Prenons l’exemple de la Suisse. Ce pays cumule haut niveau de vie, faible endettement, salaires confortables et libertés civiques exemplaires. Contrairement à une idée reçue, la prospérité suisse ne se limite pas à une élite : elle irrigue largement la société.

Cette vérité n’est pas agréable. Mais elle est essentielle. Elle nous rappelle que sans effort, sans lucidité, sans gestion responsable, ni la prospérité ni la liberté ne peuvent survivre bien longtemps. Et qu’un peuple qui renonce à la rigueur renonce peu à peu à sa souveraineté.

La prospérité du citoyen, pas celle des oligarques

Il faut séparer deux concepts trop souvent mélangés : la prospérité nationale, et l’enrichissement de quelques-uns. Défendre la prospérité, ce n’est pas être le valet du capitalisme de connivence. C’est vouloir que chaque citoyen puisse vivre dignement de son travail, élever ses enfants, transmettre des repères. La France ne manque pas de richesses. Mais elle souffre d’un système qui confisque trop souvent le fruit de l’effort au profit de structures inefficaces, de clientélismes chroniques, et de promesses jamais tenues.

En 2017, Emmanuel Macron promettait 60 milliards d’euros d’économies chaque année et sur cinq ans. Il n’en fit rien. Le déficit public n’a cessé de se creuser, atteignant près de 6 % du PIB en 2024. Et pourtant, les services publics ne se sont pas améliorés. Ce ne sont pas les riches qui paient. Ce sont les classes moyennes qui trinquent.

https://twitter.com/rene_chiche/status/1908513149797515388

Pendant ce temps, en Suisse, la prospérité ne repose pas sur des incantations, mais sur des règles. Une dette maîtrisée. Un frein constitutionnel au déficit. Un respect de la responsabilité budgétaire. Et surtout : une confiance dans le peuple.

Démocratie directe : l’antidote au déclin ?

La Suisse, justement. Le pays des votations. Trois à quatre fois par an, les citoyens votent sur des sujets essentiels : retraites, fiscalité, société. N’importe quel groupe peut provoquer un vote s’il réunit suffisamment de signatures. Le peuple ne se contente pas de choisir ses représentants. Il gouverne. Il tranche. Il corrige.

Contrairement à ce que racontent certains technocrates français, ce modèle est parfaitement transposable. Il n’exige qu’une chose : de la confiance dans le peuple. Mais c’est justement ce qui fait défaut à nos gouvernants. Ils veulent la liberté pour eux, la surveillance pour nous. Le pouvoir pour eux, le déléguer pour nous.

La démocratie directe n’est pas parfaite. Mais elle permet au peuple de récupérer ce qui lui a été volé : le droit de choisir sa propre trajectoire.

Prospérité et liberté : deux piliers inséparables

Un pays libre, c’est un pays prospère. Un pays prospère, c’est un pays où la liberté n’est pas un mot mais une réalité. Cela suppose des institutions responsables, un peuple éclairé, et une volonté commune de construire au lieu de consommer des promesses creuses.

Aimer son pays, ce n’est pas le couvrir de drapeaux et de slogans. C’est se battre pour que ses enfants vivent mieux. Et pour cela, il faut retrouver le sens du vrai, de l’effort, de la décision collective. Il faut redonner au peuple la maîtrise de sa prospérité. Car sans prospérité, il n’y aura pas de liberté. Et sans liberté, il n’y aura plus de France

Conclusion : rendre le pouvoir au peuple

Prospérité et liberté sont les deux piliers d’une nation digne. Quand l’une faiblit, l’autre vacille. Défendre la prospérité du citoyen, c’est préserver sa liberté. Et lui redonner le pouvoir de décider, c’est garantir que cette prospérité sera orientée vers le bien commun.

Ne pas le faire, c’est trahir l’idéal républicain inscrit au fronton de nos mairies :

Liberté, Égalité, Fraternité.

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